samedi 22 octobre 2011

Dressée comme un « i », Soyouz décolle aussi bien qu'un oiseau qui quitte son nid douillet


Décollage à 12h30 le 21 octobre 2011.
- Photo : ESA
[ Darmstadt, ESOC, (D), October 21th, 2011, © (rke), english below ] – Vendredi 21 octobre. Me voilà à Darmstadt (ESOC), le Centre européen des opérations spatiales (le Houston de la NASA, en quelque sorte) pour suivre le décollage. Certes, l’Agence spatiale européenne (ESA) qui chapeaute toute l’aventure a mandaté l’Agence spatiale allemande DLR (Deutschen Zentrums für Luft- und Raumfahrt) pour une rencontre plus cossue et plus trépidante avec les médias. Normal, c’est là qu’arrivent les signaux GPS via une antenne de 30 m de diamètre installée à Weilhem. Bref, je me tiens donc à l’ESOC. La grande salle du bâtiment principal est presque pleine de bon monde. Surtout des officiels de l’ESA, mais aussi des journalistes du coin. Les images, en provenance de Kourou, sont d’ailleurs les mêmes que celles diffusées sur le web. Alors, pourquoi être là ? Ben, pour les rendre plus vivantes !
Dans le fin fond de l’azur, de gros nuages se profilent. En tout cas, c’est qu’on voit sur l’écran géant qu’on nous a dressé. Eh oui, il pleut, à Kourou. Les ingénieurs du Centre spatial sont en manches courtes. Nous, on gèle presque dans le brouillard. Quinze minutes avant l’envol, voilà le compte à rebours qui s’affiche enfin. Plus les secondes s’égrainent, plus le silence s’enchaîne et plus la tension monte. Nous sommes assis devant l’écran dans l’espoir de ne pas voir ce compteur s’arrêter. C’est notre plus grande hantise. Ça y est presque… Eh, elle part !  Il est 12h30 à Paris. Pas d’applaudissements dans la salle (pas encore). Droite comme un « i », Soyouz monte. Elle donne d’un décollage doux, comme filmé au ralenti. Alors que la pluie gifle l’objectif de la caméra principale de la TV du Centre spatial guyanais (CSG), laissant apparaître plein de gouttes, la fusée est déjà bien haut. Mais tout n’est pas fini. Il faut attendre la satellisation. Et ça, c’est un autre challenge ! L’ESA a aussi réussi le test de son nouveau système d’éjection de satellites utilisé pour la première fois dans l’espace. Les deux GPS se sont écartés en même temps ensemble pour se satelliser à 23'222 km d’altitude, soit 3h 49’ après le départ. Le CSG et nous, sommes comblés; les convives applaudissent enfin. Alors, la NASA quand est-ce qu’on vous envoie des astronautes sur orbite ?

In Darmstadt with the officials.
- Photo : rke
Tense as an "i" Soyuz lift, slowly but surely, like a bird leaving its nest
Here, I am in Darmstadt (ESOC), the European Space Operations Centre (like the Houston NASA in some way) to wait the take-off. Certainly, the European Space Agency (ESA), which oversees the whole adventure has mandated the German Space Agency DLR (Deutsches Zentrum für Luft-und Raumfahrt) to meet a more affluent and more hectic with the media. Normal, there comes the GPS signals via an antenna of 30 m in diameter located in Weilhem. In short, I would therefore like to ESOC. The great hall of the main building is almost full of good people. Especially officials of the ESA, but also journalists from the corner. The images, from Kourou, are also the same as those available on the web. So why be here, in Darmstadt ? Well, to make them more alive ! Naturally.
In the depths of the azure, clouds are looming large. In any case, its what is seen on the giant screen that we were prepared. Oh yes, it rains in Kourou. Space Center engineers are in short sleeves. We are almost in the freezing fog. Fifteen minutes before the flight, there is finally the countdown on the display. More seconds counting, more a silent linked together and more the stress up. We are seated in front of the screen in hopes of not seeing the countdown stop. It’s our greatest fear. It’s so almost ... Well, Soyouz flye away ! It’s 12:30 a.m. in Paris. No applause in the room (not yet). Tense as an "i" Soyuz lift, slowly but surely, like a bird like a bird leaving its nest. A soft launch, like filming in slow motion. While the rain slaps the lens of the camera's main TV the Guiana Space Centre (CSG), revealing lots of drops, the rocket is already high. But all is not over. We must wait the action into orbit. And that's an another challenge ! ESA has also passed the test of its new ejection system of satellites used for the first time in space. Both GPS have departed at the same time together to 23'222 km orbit at an altitude of 3 hours or 49 'after departure. The CSG and we are filled, the guests applaud… now. So, NASA, when would you like that we send your american astronauts in the space ?

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