mardi 13 septembre 2011

Un vol super tonique


Je n'étais pas
encore dans celui-là
mais le suivant.
Photos en préparation
[ Payerne, September 12th, 2011, © (rke), english coming soon ] – Châtel-Saint-Denis, 15h35, à mi-hauteur entre ciel bleu azur et terre verdoyante. Le Hunter, avec à son bord Claude Nicollier (pilote) et moi-même, progresse à allure pépère avant d’entamer un virage à l’équerre, histoire de bifurquer sur le Chablais-Diablerets. Là, pas question de freiner. Le kérosène s’échappe des deux tuyères de l’engin en se faisant bien entendre, au dehors. Au dehors ? Oui, à l’extérieur. Nous, dans le cockpit, on est tellement bien enveloppés, bridés, calés (je vous en reparlerai de cette installation), qu’on a l’impression que l’avion nous habite. Comme si on était habillé de métal. On ne se rend même pas compte du bruit. Mais seulement voilà. Au coude du Valais, mes mollets rattachés au siège (pour nous les retirer en cas d’éjection) enflent un peu. C’est plus haut, aux cuisses, que ça comprime le plus. La pression de la combinaison anti-g (avec un tuyau relié à l’avionique) se règle automatiquement en fonction de la courbure. Ça gêne un peu, mais on s’y fait. Cette jaquette spéciale sert à empêcher le sang de descendre dans les jambes pour le faire remonter à la tête. Le buste, juste au-dessus de la ceinture, est aussi comprimé. Seulement voilà. « C’est un peu le problème au niveau du ventre pour serrer suffisamment», nous dira plus tard dans le débriefing, Claude Nicollier. Ben oui! Lorsqu’on est un peu enveloppé, il ne faut pas être trop gourmand à midi, même deux heures avant le vol, comme moi. Il faut plutôt ingurgiter un repas super tonique… La pression monte à mes tempes. La sensation des g est étourdissante, me rend un peu saoul. Je suis, une poignée de secondes, un peu mal à l’aise, mais j’aime ça, comblé par l’appareil, son pilote et le temps azur. J’me croirais dans un film . Que c’est beau les Alpes, qui défilent si vite là où l’on veut. Voilà bientôt l’Eiger… (à suivre)
Prochains sujets à lire dans Swiss Engineering RTS (reportage complet) : 
Comment on se prépare pour un vol
Claude Nicollier n’a pas perdu ses facultés d’astronautes 
Les extraordinaires  aptitudes de pilotage d’un avion historique 
J’ai piloté le Hunter

- English version coming soon
- Note les photos de Jörg Sekler et d'Espace Passion suivent prochainement


A super tonic flight
Châtel-Saint-Denis, 3:35 p.m., halfway between blue sky and green earth. The Hunter, with on board Nicollier (pilot) and myself, is progressing at pace before starting a cushy corner square, history of the fork-Chablais Diablerets. There is no question of braking. Kerosene escape of the two nozzles of the machine by getting to hear, outside. Outside ? Yes, outside. In the cockpit, it's so well wrapped, slanted, savvy (I'll talk about this installation), you get the feeling that the plane at heart. As if we were dressed in metal. We do not even realize the noise. But only now. Neck of Valais, my legs attached to the seat (for us to withdraw in case of ejection) swell a little. This is above the thighs, it compresses the most. The pressure of the G-suit (with a hose connected to the avionics) is adjusted automatically according to the curvature. It's a little embarrassed, but you get done. This special cover is used to prevent blood down the legs to make it back to the head. The bust, just above the belt, is also compressed. Only here. " It's a little problem with the stomach to tighten enough ", said me later in debriefing, Claude Nicollier. Yeah! When you are wrapped a little, do not be too greedy at noon, even two hours before the flight, like me. It should rather swallow a meal super tonic ... The pressure is on my temples. The sensation of g is stunning, makes me a little drunk. I am, a few seconds, a little uncomfortable, but I like it, filled by the device, its driver and time sky. I imagine I'm in a movie. How beautiful the Alps, that scroll so fast where you want. For nearly the Eiger ...

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